États Généraux de l’Urgence Sociale
L’urgence sociale face à la (r)évolution numérique
La Numérisation, facteur d’exclusion ou d’inclusion ?
Pour illustrer le propos de manière humoristique ; quelques vidéos de Spelka
Les Etats généraux avaient lieu le 9 décembre 2016– Aix-en-Provence
La Baume-Les-Aix- 1770 Chemin de la Blaque
Organisation FNARS Fondation Abbé Pierre URIOPSS
Wikithon par Didac’ressources
En 2013, la Fondation Abbé Pierre, la FNARS et l’URIOPSS ont impulsé une réflexion commune sur la mise en œuvre des droits élémentaires des personnes en situation de grande exclusion. Elles ont ainsi initié les premiers Etats Généraux de l’Urgence Sociale en PACA (EGUS) et les reconduisent chaque année.
Ce rendez-vous régional annuel représente désormais un moment de rassemblement et d’interpellation important pour les acteurs associatifs, les institutions et les personnes accompagnées. L’objectif des États Généraux de l’urgence sociale est d’enrichir le dialogue entre acteurs associatifs et institutionnels sur la mise en œuvre des droits élémentaires des personnes en situation de grande exclusion.
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A cette occasion nous avions organisé un Wikithon dont le principe est de consacrer une journée de travail à une thématique et à alimenter les articles de l’encyclopédie collaborative Wikipédia. Voir le lien vers la page projet
Nous en profitons d’ailleurs pour informer de l’ouverture des inscriptions au WikiMOOC #2, sur FUN (France université numérique). Pour rappel, c’est un cours en ligne gratuit pour apprendre à contribuer à Wikipédia, sur lequel une douzaine de contributeurs bénévoles travaillent.
Les articles qui seront travaillés dans les ateliers :
Après avoir organisé les trois premières éditions sur les questions de l’urgence sociale, de la santé, de l’accueil en journée et du lien social, cette quatrième édition des EGUS avait pour sujet l’urgence sociale face à l’évolution numérique.
Il est urgent, en effet, de s’interroger sur les effets de cette évolution sur les personnes les plus précaires. Cette révolution numérique ne peut être envisagée sans prendre en compte sa dimension sociale. Les EGUS 2016 répondront ainsi au besoin d’une réflexion globale sur les outils numériques et l’action sociale ainsi que sur les évolutions des pratiques liées à la dématérialisation des démarches.
Une question qui tient à cœur à notre association Didac’ressources, c’est pourquoi nous avons proposé d’organiser un Wikithon dans le cadre des EGUS afin de contribuer à l’encyclopédie collaborative Wikipédia en ajoutant une dimension sociale à certains articles.
Afin de permettre aux contributeurs de cette journées d’alimenter leurs propos, nous avons proposé ici quelques documents en ligne en lien avec la problématique.
A voir les promeneurs du net
QUE PENSER DE L’EVOLUTION DES NOUVELLES TECHNOLOGIES ?
« Nous allons connaître dans les cinq prochaines années une révolution équivalente à celle des … cinquante dernières années » « Plus de 90% des données générées par l’Humanité l’ont été lors de ces deux dernières années » Adel Ben Youssef (MCF univ Provence)
« D’une manière générale, le fossé numérique peut être défini comme une inégalité face aux possibilités d’accéder et de contribuer à l’information, à la connaissance et aux réseaux, ainsi que de bénéficier des capacités majeures de développement offertes par les TIC. Ces éléments sont quelques-uns des plus visibles du fossé numérique, qui se traduit en réalité par une combinaison de facteurs socio-économiques plus vastes, en particulier l’insuffisance des infrastructures, le coût élevé de l’accès, l’absence de formation adéquate, le manque de création locale de contenus et la capacité inégale de tirer parti, aux niveaux économique et social, d’activités à forte intensité d’information. »— Elie Michel in « Le fossé numérique. L’Internet, facteur de nouvelles inégalités ? », Problèmes politiques et sociaux, La Documentation française, n° 861, août 2001, p. 32
Il faut considérer qu’en 2009 déjà, 74 % des foyers français disposaient d’un ordinateur et 24 % en avaient même plusieurs alors que deux ans plus tôt 54 % des Français (surtout chez les seniors, et les non-diplômés) se disaient incompétents en informatique. Parmi les foyers équipés d’ordinateur à domicile, 39 % s’estimaient peu ou pas du tout compétents, 53 % avaient besoin d’aide pour installer un logiciel. Selon le rapport du CRÉDOC cité plus haut, 40 % de la population paupérisée ou âgée n’utilise jamais l’informatique.
L’âge est un important facteur de discrimination, ainsi, en 2009, 94 % des 12-17 ans et 89 % des 18-24 ans avaient un micro-ordinateur, mais seulement 21 % des + de 70 ans en possédaient et ne l’utilisaient pratiquement pas.
Les personnes avec ressources financières limitées et les personnes peu ou pas diplômés rencontrent également des problèmes dans l’accès à internet (87 % des non-diplômés et 65 % des personnes vivant dans des foyers modestes). En 2009, 48 % des foyers disposant de moins de 900 € par mois disposaient d’un ordinateur, alors que 84 % de personnes disposant de 2300 et 3 100€/mois en avaient un. En 2007, on a pu remarquer que 41 % des possesseurs d’ordinateurs seulement avaient acheté des logiciels complémentaires et parmi eux 72 % l’ont fait pour leurs loisirs. 83 % des non-diplômés et 49 % des titulaires d’un BEPC n’ont pas d’accès direct à l’internet, alors que 91 % des cadres ont un ordinateur et 81 % sont connectés à Internet (chiffres de 2007). Les foyers qui ne disposent pas de l’ADSL restent nombreux en zones rurales.
Il existe désormais un texte de loi sur la fracture numérique
Avancées numériques + – ? (Sommes nous technophobes ou technophiles ?)
A l’heure où la transition numérique impose de nouveaux modèles d’entreprises fondés sur l’économie du partage, on peut constater que les chaines de valeur évoluent, avec par exemple, « l’ubérisation » on peut craindre la perte de certaines valeurs liées au code du travail notamment, mais il est possible aussi de considérer qu’une application comme blablacar, permet de rationaliser les déplacements et d’en diminuer les coûts
La connectivité pour tous ? Le concept de smart city se développe : le projet consiste à repenser un territoire, en complétant la vision sociale, urbanistique, politique par une vision digitale (par exemple travailler à partir des comportements urbains). Ainsi, en 2016 200 villes sont labellisées villes internet : chaque action est associée à au moins un service rendu à la population par le numérique dans 4 grandes catégories d’enjeux de développement local (Démocratie et services publics/Vivre ensemble/Partage des connaissances/Création de richesses). Aujourd’hui, on peut faire financer ses projets par des réseaux de communication.
Au niveau de la formation, on voit la généralisation de l’apprentissage des e-skills, l’expérience d’enseignement (supports, nature des interactions et des format de l’apprentissage) se modifie avec par exemple, l’organisation de pédagogies innovantes classe inversée, la généralisation d’approches nouvelles et multiples. On peut se former gratuitement et en ligne via les MOOC, les TED, les vidéo. On peut créer un site web pour presque rien et démarrer une start-up et il devient possible de créer une application mobile pour moins de 100€
A propos du net, de Wikipédia et Wikimédia
Wikipédia est le 7° site le plus visité au monde, le premier site non commercial avec plus de 40 millions d’articles. Chaque jour, en français, c’est 11 600 articles nouveaux. Il existe actuellement plus de 1 058 500 articles en français (troisième langue de l’encyclopédie). 278 langues disposent de Wikipédia. On peut trouver plus de 8 184 500 fichiers sur Wikimédia Commons.
Comment est nées l’encyclopédie, petite histoire d’une révolution numérique
Nous considérons que dans un monde où les personnes consomment de l’internet, Wikipédia permet de co-produire, d’agencer de la connaissance, WP est une encyclopédie collaborative, chacun peut y participer, elle est libre (licence Créative Commons/article peut être reproduit ou modifié) gratuite et exempte de publicité. L’Encyclopédie est internationale et plurilingue (elle existe dans environ 300 langues et dialectes) relativement sûre : la mise à jour et la correction des articles se fait presque instantanément, toutes les sources doivent être citées pour permettre la vérifiabilité des informations. Des bandeaux signalent les problèmes de contenus. C’est une encyclopédie écrite par des bénévoles anonymes : n’importe quel internaute peut créer ou modifier un article existant, il peut écrire sur le sujet qu’il souhaite. Il est possible d’intervenir sans donner son nom (sauf adresse IP reconnue, cf. Wikipedia:Vérificateur d’adresseIP/requêtes). Aucune modification n’est définitive et un article est souvent le résultats de très multiples contributions.
Par ailleurs, il est prévu des outils qui règlent les conflits, comme par exemple, les pages de discussion de l’article, ou du contributeur, « wikipompiers», comité d’arbitrage, page requêtes, bulletin, administrateur. D’autres outils évitent les « vandalismes » et les informations fausses : page des modifications récentes, historiques, listes de suivi. Possibilité de bloquer un utilisateur et/ou de protéger un art.
Sophie Etienne
Voir également le texte de l’intervention du 9 décembre ici
SITOGRAPHIE :
http://www.urbanprod.net/ « L’association est fondée en 1998, par un groupe de personnes passionnées de photographie. Elle est distinguée en 2005, par son action « WebTrotteur des quartiers » qui reçoit le prix par l’office franco-québécois de la jeunesse (prix envie d’agir). Cette action permet à des jeunes de devenir reporters dans leurs quartiers et ainsi d’exprimer et partager leurs regards, tout en se formant aux nouvelles technologies »
« Créée en 2009 à l’initiative des ERIC eux-mêmes, Arsenic travaille à leur représentation, leur valorisation, leur professionnalisation et leur développement dans l’écosystème de l’Economie Numérique. Ainsi l’association met en place des rencontres professionnelles mêlant le secteur de la médiation numérique avec celui de l’ESS, de la Culture, de la Formation, du Développement Durable, etc. renforçant la dimension transversale du numérique ».
Ouvert à tous, un Espace Public Numérique (EPN) permet d’accéder, de découvrir, de s’informer, d’échanger, de créer et de s’initier aux outils, aux services et aux innovations liés au numérique dans le cadre d’actions diversifiées : rencontres, débats, ateliers collectifs d’initiation ou de production, médiations individuelles, libre consultation, etc. http://www.netpublic.fr/net-public/espaces-publics-numeriques/presentation/
Alors que de plus en plus de démarches administratives doivent se faire en ligne, comment éviter que cela ne génère de l’exclusion sociale. La question était au cœur des 4è Assises nationales de la médiation numérique. Mais elle reste insuffisamment pensée par les politiques publiques.
https://www.franceculture.fr/emissions/le-numerique-et-nous/administration-numerique-comment-garantir-le-meme-acces-tous
La Gazette des communes 23 novembre 2016
« Depuis plusieurs mois, les alertes se multiplient sur les difficultés croissantes d’accès aux droits liées à la dématérialisation des démarches administratives. Défenseur des droits (1), CIMADE (2), centres sociaux, tous décrivent les mêmes histoires : un passage obligatoire par internet pour une prise de rendez-vous ou l’activation de certains droits, des serveurs téléphoniques saturés par des requêtes concernant des situations qui n’ont pas été prévues par le formulaire, des personnes qui – n’ayant pas accès à internet – se déplacent aux permanences de guichets aux plages horaires qui ont été restreintes, pour être orientées à nouveau sur un site ou une adresse mail… »
http://www.lagazettedescommunes.com/473537/simplifier-oui-sacrifier-non-ne-pas-laisser-ladministration-numerique-accelerer-lexclusion-sociale/
La Gazette des communes 17 avril 2016
« Au registre des bonnes nouvelles, plusieurs initiatives qui cherchent à encourager les usages du numérique par le plus grand nombre voient le jour ces dernières semaines. L’AFNIC, l’association française qui gère les noms de domaine en .fr, forte des revenus générés par leur commercialisation, a créé fin 2015 « La Fondation Afnic pour la Solidarité Numérique »— et son premier appel à projets vient d’être publié. Emmaüs Connect, qui depuis 2013 œuvre à l’inclusion numérique des plus fragiles, lance avec l’association « WeTechCare » et le soutien de Google, une nouvelle initiative particulièrement ambitieuse : « former 1 million de personnes au numérique en 5 ans ». De son côté, la Fondation Orange(1) met fortement l’accent depuis quelques années sur l’éducation au numérique, mobilisant ses salariés retraités ou encore actifs pour accompagner la montée en compétences des oubliés du numérique, en France comme à l’international ». Plus que jamais un enjeu majeur, la médiation numérique sous toutes ses formes doit être prise en main par les acteurs publics.
http://www.lagazettedescommunes.com/437476/le-numerique-public-cache-sexe-du-deni-des-droits-ou-levier-de-solidarite/
A voir aussi : http://www.lagazettedescommunes.com/437092/la-mediation-numerique-grande-oubliee-de-la-politique-de-dematerialisation/
http://www.lagazettedescommunes.com/436579/projet-de-loi-numerique-open-data-qui-pleure-thd-qui-rit/
http://www.lagazettedescommunes.com/430957/les-fab-labs-cherchent-leur-modele-economique/
Se former au numérique, une mine d’informations
Voir la boite à outils du formateur 2.0
L’exclusion numérique par Emmaüs Connect
Transformation numérique des pouvoirs publics
Les Étrangers ont-ils des données personnelles ?
Accueil téléphonique et dématérialisation : le Défenseur des droits et l’INC présentent les résultats d’une enquête mystère
L’Institut national de la consommation (INC) et le Défenseur des droits ont réalisé une enquête auprès de la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF), Pôle emploi et la Caisse nationale de l’assurance maladie (CNAMTS) afin d’évaluer la qualité des services téléphoniques de ces trois grands organismes. Pour ce faire, leurs réponses à des demandes de renseignement sur une prestation spécifique (l’allocation de logement social, l’allocation chômage et l’aide au paiement d’une complémentaire santé) ont été étudiées. Plus de 1 400 appels ont été passés entre mars et avril 2016 sur tout le territoire renvoyant à quatre différents profils d’usagers – une personne malentendante, une personne avec un accent étranger, une autre ne disposant pas d’internet et un « usager lambda ».
Ici le pdf
A Mende, en Lozère, avaient lieu du mercredi 23 au vendredi 25 novembre 2016, les 4° assises nationales de la médiation numérique « Le numérique au service de l’équilibre et du développement des territoires »
Cette édition 2016 était organisée par la Maison de l’Emploi et de la Cohésion Sociale de la Lozère et le Conseil Départemental de la Lozère, en partenariat avec les acteurs nationaux, régionaux et départementaux de la médiation numérique. http://assisesmednum.fr/
Circulaire du 26 mai 2011 relative à la création du portail unique des informations publiques de l’Etat « data.gouv.fr » par la mission « Etalab » et l’application des dispositions régissant le droit de réutilisation des informations publiques « Le conseil de modernisation des politiques publiques a décidé le 30 juin 2010 de la création d’un portail unique « data.gouv.fr ». Le conseil des ministres du 24 novembre 2010 a annoncé la mise en ligne de ce portail avant la fin de l’année 2011 »
Le service universel des communications électroniques au regard des nouveaux usages technologiques enjeux et perspectives d’évolution
http://www.economie.gouv.fr/files/rapport_pierre_camani_fabrice_verdier_17102014.pdf
Ma Cimade dénonce dans un nouveau rapport la mise à distance des personnes étrangères des guichets des préfectures. Un service public au rabais pour des usagers pourtant parmi les plus précaires. http://www.lacimade.org/publication/a-guichets-fermes/ voir le document en pdf
https://cnnumerique.fr/inclusion/
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