Wikipédia, Société collaborative et travail social

Le 7 mars, l’Institut Méditerranéen de Formation et Recherche en Travail Social, nous avait invité à animer l’un des ateliers organisé dans le cadre de la journée culturelle « Société collaborative et travail social ».

La matinée était consacrée à des échanges autour des contours d’une économie collaborative et au lien avec le travail social. Le repas était participatif.

Les ateliers s’appuyaient sur  les acteurs de terrains et étaient délocalisés dans plusieurs structures de Marseille (DarLamifa, équitable café, Urban Prod. MarsNet., Didac’ressources… Ils avaient pour but d’appréhender des outils tels que les Fablab, les espaces de Coworking, les Mooc, les plates formes pédagogiques et les wiki
Le CRI : Centre Ressources Illettrisme, a eu la gentillesse de prêter ses locaux pour notre atelier et a pu ainsi, expliquer aux étudiants quelle est son action et quelles sont ses ressources.

Nous y animions l’atelier consacré à l’encyclopédie collaborative Wikipédia, avec un groupe d’étudiants travailleurs sociaux fort sympathiques. Avec eux, nous avons pu aborder dans un temps trop court, la distinction entre collaboratif et coopératif, les représentations de prime abord à propos de l’encyclopédie WP.

Nous avons présenté l’association loi 1901 Wikimédia France et son fonctionnement (bénévolat, encyclopédie exempte de publicité, produite uniquement par des bénévoles) avant d’aborder Wikipédia 7ème site le plus visité au monde mais premier site non commercial Millions d’articles, 300 langues…)

Les principes fondateurs :

• pertinence encyclopédique,
• neutralité de point de vue
• liberté de contenu,
• savoir vivre communautaire
• souplesse des règles

Nous avons échangé sur les différentes fonctions de l’encyclopédie qui permettent de vérifier les articles, de modérer les échanges entre contributeurs

Nous avons traité de l’histoire de l’encyclopédie (Nupédia), le contexte de sa création, les points forts (point de vue neutre/équitable, sources de qualité obligatoires à la rédaction des articles, mise à jour permanente et quasi instantanée), les usages possibles, les points faibles et représentations liées à la manière dont les articles se construisent et sont vérifiés, (historique des pages) nous avons ensuite travaillé sur l’interface de Wikipédia, les aides en ligne, les espace communautaires tels que le « bistro« , les langues et version des articles. Les groupes ont vu comment créer un compte contributeur et ensuite modifier les pages (avec ou sans compte, les différences). Nous avons exploré les pages Utilisateurs et les pages projets, les langues possibles sur WP (voir l’onglet de gauche sur cette page)

Beaucoup de questions ont été posées notamment sur les projets frères dont voici quelques exemples :

Wiktionnaire, Wikisource, Wikimedia Commons, Métawiki, Médiawiki, wikispecies, wikiquote, wikibook, wikinews, wikiversity, wikivoyage

A la fin de la journée, chaque groupe faisait une restitution, Ont été abordés le mouvement des logiciels libres, le collectif chatons : Collectif des Hébergeurs Alternatifs, Transparents, Ouverts, Neutres et Solidaires. Ce collective veut  rassembler des structures qui veulent éviter la collecte et la centralisation des données personnelles au sein de silos numériques du type de ceux des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) et sont contre le mouvent du Big Data. Nous vous recommandons fortement, pour mieux comprendre, de voir la vidéo suivante

Les principes du logiciel libre sont les suivants : liberté, possibilité de lire le code, liberté de copier et de redistribuer, modification possible du code. Un intervenant a évoqué le programme du Conseil national de la résistance dont le plan d’action consistait au rétablissement de la démocratie, du suffrage universel et de la liberté de la presse mais aussi « l’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie », ce qu’on appellera généralement les nationalisations : « le retour à la nation des grands moyens de production monopolisée, fruits du travail commun, des sources d’énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d’assurances et des grandes banques », un  rajustement des salaires, le rétablissement d’un syndicalisme indépendant et des délégués d’atelier et « un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se le procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l’État ».

La question des société collaboratives est fondamentale à l’heure actuelle, elle constitue une alternative à la mondialisation et aux pressions économiques. Nous considérons ces mouvements comme des planches de salut et sommes attachés à développer le partage des savoirs, des outils des compétences, c’est d’ailleurs l’objet de notre association Didac’ressources.

Nous sommes très fiers du groupe qui a participé à notre atelier Wikipédia puisque les étudiants ont proposé une restitution sous forme de mini pièce  collaborative de théâtre (un grand merci à Anaïs, Dalila, Grace, Morgane, Pablo, Maxime et Béatrice mais aussi à Nathalie (IMF) et Stéphanie, Gudny, et Valentina (CRI))

voir la lettre IMF ici.