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La notion d’empowerment recouvre des réalités variées.

Au Québec, l’empowerment (notion traduite par Lebossé en “développement du pouvoir d’agir”) est une série d’approches utilisées par des associations de lutte contre la pauvreté pour alléger le fardeau social et économique de certains milieux en perdition. Plus récemment, en France,  Marie-Hélène Bacqué, définit l’empowerment comme un processus par lequel un individu ou un groupe acquiert les moyens de renforcer sa capacité d’action, de s’émanciper.

L’empowerment repose sur trois piliers vision, autonomie et appropriation :

  • Vision : l’équipe concernée sait où elle va
  • Autonomie : l’Equipe a une marge de manœuvre suffisante pour y aller
  • Appropriation : l’équipe se sent légitime pour mener cette action

Au croisement de ces définitions, on constate que le développement de l’empowerment, s’il entretient un lien étroit avec l’acquisition de compétences ou de connaissances, recouvre cependant un champ bien plus vaste. La confiance en soi dans le contexte du pays d’accueil, la capacité à y interagir avec les autres de façon profitable, la prise de conscience d’une vision dynamique, capable de fonder une autonomisation émancipatrice, sont ici présentées comme des leviers de développement personnel et professionnel, à même de redonner aux compétences et savoir-faire des migrants une plus grande opérationnalité. C’est l’occasion aussi de leur donner l’occasion de mettre en œuvre leur capabilité telle de que définie par Amartya Sen.

Dans le cadre de l’empowerment, il n’y a pas d’aidant ni d’aidés, il y a seulement des personnes qui travaillent en commun, les pratiques sont collaboratives, les coordinateurs sont là surtout pour faciliter l’émergence de la parole et des compétences, à aider à conscientiser les atouts de chacun, les compétences potentiellement transférables dans l’agir professionnel.

La posture adoptée est fondamentale, l’empowerment contribue à développer l’estime de soi et la conscience critique à tous les niveaux (individuelle, collective, sociale et politique)

Il s’agit non seulement de permettre à chacun de se sentir bien, légitime, mais également de favoriser l’analyse de la situation, la définition des problèmes et leur résolution.

Le résultat de cette action sera un travail  co-construit et non pas guidé. Surtout, on va vers ce que l’on peut nommer « Empuissancement »

 

Développer le pouvoir d’agir

Le pouvoir pour tous

Pratique d’émancipation

Empowerment à la française

voir aussi :

http://www.reflect-action.org/?q=fr/node/254

 

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Sophie Etienne
Sophie Etienne
Déléguée Générale de l'association Didac'Ressources Chercheuse associée à l'Université de Lille Docteure en didactologie des langues-cultures Consultante

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