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 Valoriser les compétences préalables des stagiaires

Aborder avec eux la culture

Votre posture est fondamentale afin que la personne se sente en confiance.  Il s’agit pour les formateurs-trices et accompagnateurs de prendre en compte les compétences préalables de chacun, de les mettre en valeur, de faire une estimation des compétences qui peuvent être transférables à diverses situations de communication (par exemple, les capacités à résoudre des problèmes, à réagir, à utiliser des outils informatiques, à coopérer, s’entre-aider, s’organiser, planifier, être réactif et s’adapter à toutes les épreuves…).

Comment faire en sorte que la personne puisse exprimer ses atouts ?

 En tant que formateur-trice/facilitateur-trice, vous pouvez aider à libérer la parole.

Lors d’une rencontre (focus groupe dans le cadre de la co-construction d’un référentiel d’empowerment migrants) avec un groupe d’une vingtaine de migrants à Amiens en 2016, ils nous ont dit avoir développé les compétences suivantes :

–          Le « guerrier intérieur », face à un parcours du combattant, la force mentale, et souvent physique, le dépassement de soi, l’adaptation

–          Le développement et la « force personnelle », la résilience,  la responsabilité et la compréhension des enjeux

–          Des compétences multiculturelles, le gout pour s’informer, la curiosité, l’intérêt pour comprendre les principes et valeurs de la république, des compétences originales

–          La patience, la capacité à réunir des documents administratifs,

–          L’implication dans des projets individuels autant que collectifs

Ce sont bien des compétences à valoriser dans les formations

A propos des composantes de la compétence culturelle, comment vous positionner ?

Nous vous recommandons d’échanger avec la personne sur les éléments culturels qui peuvent entraver ou devenir moteurs des échanges en français

Voici quelques pistes. Elles sont inspirées par les travaux de Christian Puren[1], nous les avons également développées dans V’Idéaux et débats. Vous trouverez des exemples d’activités dans le guide associé.

1.       Mettre en place une culture commune d’action (composante co-culturelle)

2.       Se mettre d’accord sur des attitudes et comportements acceptables par tous (composante pluriculturelle)

3.       Etre capable de prendre de la distance par rapport à sa propre culture Etre attentif aux incompréhensions et interprétations erronées toujours possibles entre personnes de cultures différentes (composante interculturelle)

4.       Avoir une connaissance (au moins de l’intérêt) de la culture des autres (composante métaculturelle)

5.       Partager des valeurs générales au-delà des valeurs spécifiques au milieu d’action communes (composante transculturelle)

Soyez attentif, à l’écoute, bienveillant vis-à-vis d’une possible incompréhension linguistique voire socio-culturelle.

Les migrants ont su s’adapter à des situations très difficiles, ils sont en train de s’approprier de nouveaux savoirs de base (socle de compétences linguistiques, sociales, professionnelles).

[1] Puren Christian, La compétence culturelle et ses composantes/Préambule in Etienne S. (dir.) « Parcours de formation, d’intégration et d’insertion : la place de la compétence culturelle ». Paris AEFTI SFRP n°3

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Sophie Etienne
Sophie Etienne
Déléguée Générale de l'association Didac'Ressources Chercheuse associée à l'Université de Lille Docteure en didactologie des langues-cultures Consultante

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