L’intelligence collective pour une agriculture en pleine effervescence

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Comment se porte l’agriculture marocaine ? Très bien selon une multitude d’acteurs institutionnels marocains, mais le discours « officiel » ne dévoile pas les disfonctionnements et les problèmes. En effet, la valeur ajoutée des politiques agricoles mises en place ne suffit aucunement pour juger de la situation agricole marocaine. Des lacunes sous-jacentes restent à combler.

Bien que sa place est proverbiale voire même centrale dans les chaînes de valeur agricoles,  l’agriculteur reste moins ou pas du tout impliqué dans la conception et la mise en œuvre des stratégies agricoles notamment les projets Pilier II du Plan Maroc Vert. Les raisons avancées se résument comme suit : faible niveau d’instruction, résistance au changement technologique, mentalité archaïque allergique au travail coopératif, collectif et collaboratif. Pourtant, le paysan dispose d’un savoir-faire certes ancestral mais indéniable.

Il convient ainsi de coupler les compétences acquises par les expériences de l’agriculteur,  avec un encadrement scientifique, technique et social. Concrètement, la formation et la sensibilisation des petits agriculteurs s’avèrent plus que jamais une nécessité impérieuse ; il est donc question d’organiser des voyages de benchmarking, des séances de brainstorming et de prévoir des méthodes et outils de capitalisation des expériences de l’agriculteur. De cette manière, nous bâtirons un profil d’agriculteur actif, capable d’agir, de réagir, de proposer et de négocier le contenu des projets.

Plutôt qu’une organisation purement verticale, les différents acteurs œuvrant dans le domaine agricole sont appelés à une entraide permanente afin de renforcer la rentabilité et par là redonner de la compétitivité à l’agriculture nationale.

Aujourd’hui, nous devrons parier sur l’intelligence collective comme partie prenante de notre agriculture ; Nous avons besoin de plus de responsabilisation, de partages et d’échanges entre les différentes catégories d’acteurs pour parvenir à mettre en avant une agriculture participative, inclusive et collaborative.

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Habiba El Mazouni
Habiba El Mazouni
Future journaliste politique, Habiba El Mazouni a eu sa licence en Sciences de l'information; une convergence des deux champs disciplinaires que sont la science de l'information et la documentation. Un an plus tard, elle réussit sa première année Master en Sciences Politiques et Relations internationales, tout en ayant un intérêt particulier à l'analyse des politiques publiques. Ses préoccupations principales s'entourent autour des jeux de pouvoirs sous-jacents aux politiques publiques, du traitement médiatique des minorités visibles notamment les immigrés, les habitants des banlieues, les gens ayant des métiers dévalorisés socialement etc. En sus de cela, Habiba est active dans le milieu associatif essentiellement dans les assocs favorisant le débat et l'éloquence. Elle est une personne passionnée de chant classique arabe.

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